La Commune de Saint Pierre a accompagné, au travers d’une fiche action de son PPLI (Plan de prévention et de lutte contre l’illettrisme), un agent de la collectivité à l’écriture de son récit autobiographique. Cette action a trouvé sa source lors d’une action JNAI labellisée en 2018, en faveur des agents communaux « Oser se former ».
Cette toute première édition fut l’occasion de mettre en place une rencontre avec le personnel communal et l’ensemble des acteurs qui se sont inscrits dans la démarche de prévention et de lutte contre l’illettrisme sur le territoire saint-pierrois. Des agents qui ont suivi un parcours de formation de remédiation aux savoirs de bases ont été choisis, pour l’occasion, afin d’être les ambassadeurs de cette journée.
La mise à l’honneur des agents, a fait émerger une intention toute particulière liée à l’écriture. « Des livres et moi », présente certes une action d’accompagnement à la fois d’une habitante de quartier et d’un agent communal, qui se place dans un processus d’écriture d’un livre autobiographique, mais aussi une action de courage. Se délivrer à l’aide des mots …
Le récit dont il s’agit est une mise à nu d’une situation qui a fait basculer toute une vie, avec de nombreux dégâts collatéraux et des prises de décisions souvent difficiles. Son écriture suppose une force psychologique, car elle implique une seconde fois de se replonger dans le torrent de la douleur passée et de la revivre. Revivre des événements qu’on avait oubliés, ou plus exactement tenté d’oublier.
Ce livre possède une transversalité liée à l’illettrisme et à la violence intrafamiliale.
Ici l’action se raccroche à des notions de témoignages, de liberté et de renaissance.
Écrire pour témoigner, c’est souvent un cri du cœur, un besoin non seulement de se raconter, mais de partager son expérience avec de potentiels lecteurs. Le plus souvent leur objectif est de dénoncer une injustice ou, du moins, ce qu’ils ressentent comme une injustice.
Écrire pour se sentir libre, c’est souvent ce qui permet de se décharger en posant sur le papier des choses trop lourdes à porter. Ainsi, pour certains d’entre nous, écrire peut faire office de thérapie.
C’est une démarche qui risque de bousculer, de faire tomber des certitudes, et qui peuvent amener à des constats douloureux, mais, lorsque le travail est terminé, de se sentir plus libre, plus léger, plus en accord avec soi-même.
Écrire pour faire le point est aussi un moyen de prendre un peu de distance par rapport à leur vécu, de tirer un bilan, en un mot d’y voir un peu plus clair.
Écrire pour renaître, ce n’est pas une fin, c’est un début ! C’est une phase de renaissance, remplie de l’énergie puisée dans ce travail d’écriture.
L’édition :
La société d’édition ORPHIE, créée à la Réunion en 1984 prendra en charge l’Édition.
Cet ouvrage sera présenté lors de l’événement du salon du livre à saint Pierre: ATHENA 2019.